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Nous partons du principe que la vie est une et indivisible. La terre s'est formée de poussières et gaz cosmiques. La vie sur terre a commencé avec le premier unicellulaire qui est né dans les océans primitifs. Depuis, c'est une histoire d'abord de divisions cellulaires, spécialisations, évolutions, adaptations à des milieux divers jusqu'à ce que se distinguent le règne animal et le règne végétal avec les champignons entre les deux. A un moment donné, c'est l'apparition de l'homme dont la plus grande erreur nous semble être le fait qu'il ne se considère pas comme l'Homme, mais comme une multitude d'individus qui se sont fourvoyés dans des méfiances, voire des hostilités les uns envers les autres.

On se croit déjà très civilisés quand on limite les hostilités au niveau économique où les entreprises se font la guerre et tentent d'éliminer la concurrence tout en absorbant les cadavres pour s'en nourrir.

Cela nous semble être une vision de la vie très erronée et préjudiciable. L'évolution de la vie sur terre qui a pris sa naissance avec le premier unicellulaire, démontre une parfaite analogie avec un organisme vivant tel notre corps, par exemple. Notre corps, qui a pris ses origines dans une seule cellule, tel un unicellulaire, se compose finalement de cellules très diversifiées qui, toutes, sont indispensables à leur place respective, mais qui, placées ailleurs feraient désordre. La plupart, si elles arrivaient dans le sang, provoqueraient une infection. Ou imaginez seulement une dent dans le cerveau ! La diversité est indispensable pour faire un bel ensemble, chacun à sa place en s'occupant surtout à remplir son rôle pour le bon fonctionnement général. Pas utile donc de critiquer l'autre qui fait autre chose et différemment, car on n'est pas à sa place et on n'a pas son rôle. Cela n'empêche quand même pas de signaler des dysfonctionnements en apportant, dans le respect, une critique constructive.

Si on regarde notre modèle économique basé sur la croissance et la libre concurrence qui admet l'anéantissement d'un concurrent pour alimenter davantage sa propre croissance, dans un organisme, cela nous semble correspondre au fonctionnement d'une cellule atteinte de cancer. Pour assurer sa propre croissance, elle épuise les énergies de l'organisme jusqu'à ce que la mort s'ensuive. Selon nos observations, l'humanité se trouve en phase finale de son fonctionnement cancéreux dans les tissus de la vie.

Dans un organisme sain, chaque cellule se demande quel est son rôle pour le bon fonctionnement de l'ensemble, et elle a à cœur de s'y perfectionner.

Nous voyons notre activité dans cette vision de la vie. Étant donné que la société nous oblige quand même à respecter ses règles de l'économie, nous faisons les compromis nécessaires pour garder notre équilibre budgétaire et nous acquitter de nos contributions légales au système en place.

Notre vision du futur est une société où l'être humain est le garant et le gérant de la vie sur terre dans le respect et la conscience que toute l'existence forme un seul et même organisme. Il sera alors comparable au cerveau dans un corps où aucun neurone ne tente d'accumuler des richesses pour lui-même, mais où il œuvre plutôt avec ses talents pour le bon fonctionnement de l'ensemble. C'est ce bon fonctionnement en fait qui lui achemine naturellement tout ce dont il a besoin. Ainsi, il est heureux dans un organisme heureux.

Et nul besoin d'un grand chef, car chacun doit trouver en lui-même quel est son rôle et sa propre conscience, sa sincérité avec la vie en lui-même lui indiquera le chemin.

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